En tant que vice-Présidente de la Commission des Affaires Culturelles et de l’Education, je me félicite du vote de la loi « Pour une Ecole de la Confiance » cette semaine.
Cette loi va profondément transformer notre système éducatif.
En effet, dès septembre 2019, l’instruction deviendra obligatoire dès l’âge de trois ans. Cette mesure réaffirme la place de l’école maternelle qui est l’école du langage. C’est aussi une mesure de justice sociale qui permettra à 26 000 enfants d’être scolarisés et de bénéficier aussi d’une visite médicale avec un suivi et une prise en charge personnalisés. La formation est aussi rendue obligatoire de seize à dix-huit ans.
Cette loi permettra aussi la création d’établissements publics locaux d’enseignement international (écoles, collèges et lycées) qui prépareront soit à l’option internationale du diplôme national du brevet et à l’option internationale du baccalauréat, soit au baccalauréat européen.
La liberté d’expérimenter accordée à la communauté éducative est aussi renforcée, en particulier dans certains domaines comme l’organisation pédagogique de la classe, de l’école ou de l’établissement, la liaison entre les différents niveaux d’enseignement, la coopération avec les partenaires du système éducatif, l’enseignement dans une langue vivante étrangère ou régionale, les échanges avec des établissements étrangers d’enseignement scolaire, l’utilisation des outils et ressources numériques, la répartition des heures d’enseignement sur l’ensemble de l’année scolaire, les procédures d’orientation des élèves et la participation des parents d’élèves à la vie de l’école ou de l’établissement.
Les assistants d’éducation qui se destinent à une carrière d’enseignant pourront collaborer aux missions pédagogiques (comme l’aide aux devoirs ou l’élaboration des projets pédagogiques) avec les professeurs dès leur deuxième année de licence. Pour cela, ils seront rémunérés et pourront cumuler leur rémunération avec leur bourse d’étudiant.Ce dispositif de pré-recrutement contribuera à encourager les vocations et améliorer la qualité de la formation en alliant la théorie à la pratique.
Afin de favoriser l’inclusion des élèves en situation de handicap, un service public de l’école inclusiveest créé avec 80000 emplois pérennes, des accompagnants d’élèves en CDD de trois ans qui pourront être renouvelés une fois et transformés en CDI. Ces accompagnants bénéficieront d’une formation initiale de soixante heures, ils seront recrutés et rencontreront les parents des élèves qu’ils accompagneront en amont de la rentrée. Les Pôles inclusifs d’Accompagnement Localisé mettront en réseau les écoles et les accompagnants pour une meilleure continuité primaire-collège-lycée, une meilleure coordination professeurs-accompagnants, une meilleure réponse aux besoins éducatifs de chaque élève et un accompagnement continu sur les temps scolaire et périscolaire.
Les travaux de la recherche et la connaissance des méthodes pédagogiques enrichiront la formation initiale et continue des enseignants. La formation initiale des professeurs des écoles sera plus homogénéisée notamment sur l’apprentissage de la lecture ou des mathématiques dans les nouveaux Instituts Nationaux Supérieurs du Professorat et de l’Education qui, assureront tous une formation plus homogène d’un institut à l’autre et qui travailleront davantage en lien avec les universités.
Enfin, le nouveau Conseil d’Evaluation de l’Ecole veillera à la cohérence des évaluations conduites par le ministère de l’Education Nationale portant sur les acquis des élèves, les dispositifs éducatifs, dont ceux en faveur de l’école inclusive, et les établissements d’enseignement scolaire. À ce titre, il établira une synthèse des différents travaux d’évaluation sur le système éducatif et a pour mission d’enrichir le débat public sur l’éducation.
Comme vous le voyez, ce projet de loi poursuit deux objectifs majeurs qui guident l’action du Ministre de l’Education Nationale depuis sa nomination en mai 2017 : l’élévation du niveau général et la justice sociale.