Lors de la séance de questions au gouvernement du mardi 7 novembre 2023, j’ai interrogé le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur le harcèlement scolaire et sur la journée du 9 novembre, Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école.
Je vous invite à retrouver ci dessous, l’extrait vidéo et l’intégralité de ma question.
Ma question s’adresse à Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale.
Depuis votre prise de fonction en juillet dernier, vous avez fait la lutte contre le harcèlement scolaire, une des priorités de votre action en tant que ministre de l’Éducation. Ainsi, votre engagement total a permis la libération de témoignages. Ces témoignages, nous les avons parfois retrouvés, parfois découverts.
Et oui, il faut témoigner. Témoigner des tourments incessants, de leur prolongement également dans l’espace numérique. Témoigner pour mieux dire stop au harcèlement. Témoigner parce qu’on est victime, témoigner parce qu’on l’a été, même des années après. Témoigner, pourquoi pas aussi, parce qu’on a harcelé, parfois sans le vouloir, parfois sans le savoir. Témoigner aussi parce que l’on est témoin, on l’est tous témoins du harcèlement d’autres personnes sur d’autres personnes.
Détecter la situation pour mieux la régler, c’est aussi ça la vigilance partagée. Le harcèlement n’implique pas seulement une relation entre un auteur et une victime. L’y réduire, ce serait encore plus l’isoler. Or non, dorénavant, personne ne doit être seul face au harcèlement. Le harcèlement implique toute la communauté, communauté éducative, communauté nationale aussi. Et c’est toute notre communauté que vous avez invité à se mobiliser.
Ce jeudi 9 novembre, dans deux jours, c’est la Journée nationale de lutte contre le harcèlement dans tous les établissements scolaires de France. Vous aviez évoqué des heures banalisées pour permettre à toutes et à tous d’échanger. Vous aviez également parlé d’un questionnaire d’auto-évaluation pour mieux détecter ces situations à l’école. Pouvez-vous nous les préciser ? Nous préciser comment va se dérouler cette journée ?
Et au-delà même de cette journée, jeudi, et parce que je connais votre attachement à cultiver l’empathie, que prévoyez-vous en ce sens auprès des élèves, de leurs enseignants, mais également auprès des parents ?
Je vous remercie.
Je vous invite à retrouver ci dessous, l’extrait vidéo et l’intégralité de la réponse du ministre.
Madame la députée Céline Calvez, vous l’avez dit, cette semaine est une semaine décisive dans le combat que nous menons contre le harcèlement sous l’autorité de la première ministre et qui s’est concrétisée par le plan que la première ministre a présenté il y a plusieurs semaines.
Chaque année, il y a une journée nationale de lutte contre le harcèlement. En général, elle réunit autour d’un tiers des établissements qui organisent des actions autour du harcèlement. Cette année, nous avons voulu que cette journée soit inédite par son ampleur.
Très concrètement, à partir de jeudi prochain, les cours s’arrêteront pendant deux heures dans toutes les classes de France pour avoir un temps dédié à la lutte contre le harcèlement.
Très concrètement, les équipes éducatives avec les élèves échangeront sur le phénomène du harcèlement. Très concrètement aussi, sera proposé à tous les élèves un outil d’auto-évaluation du harcèlement. Cet outil, ce questionnaire, on l’a construit avec des spécialistes de la santé mentale, de l’enfant, de l’adolescent, des spécialistes du climat scolaire. Je pense au professeur Marcel Rufo, à Éric Debarbieux, au docteur Nicole Catheline. Parce qu’on se rend compte, malheureusement, que des élèves qui peuvent subir le harcèlement finissent, sans parfois même se rendre compte, par élever leur seuil de tolérance et accepter des choses qui ne peuvent pas être acceptées pour se protéger eux-mêmes. Ce questionnaire, il va permettre probablement de libérer encore davantage la parole. Il va nous permettre aussi, à nous, de bénéficier de données actualisées au niveau national. Les dernières données dont nous disposons sur le harcèlement date de 2011. Tiktok, Snapchat n’existaient pas à l’époque. C’est une journée très importante et j’invite évidemment les parlementaires à se mobiliser aussi.Mais nous allons continuer à aller plus loin. Vous l’avez dit, développement de temps dédié à l’apprentissage de l’autre, de la différence, de la tolérance, de la bienveillance dans toutes nos écoles primaires dès la rentrée de septembre prochain et dans une école par département à partir de janvier.
Et enfin, pour les parents, en janvier 2024, un module numérique pour les accompagner dans le repérage des signaux faibles du harcèlement à la maison. C’était aussi une demande très forte de leur part.Vous le voyez, la Première ministre a présenté un plan. Il y a une mobilisation collective et on continue à avancer. Je vous remercie.
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