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Concilier numérique et démocratie

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À l’heure où la synthèse du Grand débat est présentée et où le numérique intervient plus que jamais dans la démocratie, j’ai choisi d’orienter ma réunion publique du 11 Avril sur la thématique des nouvelles technologies. Plus particulièrement autour de la question : Comment concilier démocratie et nouvelles technologies ? Autrement dit, quelles sont les relations entre le numérique et notre vivre ensemble ?

Pour nourrir le débat ouvert par cette thématique, j’ai eu le plaisir d’accueillir à mes côtés Pierre Alain Raphan, député de l’Essonne et auteur de l’abécédaire « Intelligence artificielle, toi-même » ainsi que Maxime Barbier, directeur associé chez Bluenove et spécialiste du traitement des données du Grand débat.

L’intelligence artificielle doit permettre de rendre à l’humain ce qui appartient à l’humain, en nous faisant gagner du temps et de l’énergie, et de rendre à la machine ce qui appartient à la machine.

Pierre-Alain Raphan, après avoir rappelé qu’en tant que législateur, nous portons la mission de protéger nos citoyens et de préparer l’avenir, a insisté sur l’importance fondamentale que représente l’intelligence artificielle aujourd’hui. Cette intelligence, omniprésente jusque dans les institutions avec le « gouvernement algorithmique ». Autrement dit, comment les partis politiques utilisent les données laissées de manière consciente ou inconsciente pour mieux nous connaître et nous parler. Plus tard, en rappelant les ambitions des nouvelles technologies, Pierre-Alain Raphan nous a introduit les exemples d’Elon Musk et Google Alphabet. Cette entreprise qui entend éradiquer la mort en travaillant sur des nanotechnologies pour qu’elles puissent détecter en temps réel et auto corriger ce qui se passe dans un corps. Un autre exemple a également retenu l’attention dans la réunion : celui de la note sociale en Chine.

Monsieur Raphan n’a pas manqué de privilégier l’interaction en présentant à tous les fonctionnalités de la « localisation » disponible sur Iphone. Cette fonctionnalité, mal connue, méconnue, est pourtant activée par défaut sur chaque appareil. Elle démontre bien selon le député, le risque démocratique que le numérique peut représenter. Finalement, la solution serait d’avoir dans un premier temps conscience de l’enjeu porté par les nouvelles technologies. Mais aussi, d’éveiller chaque citoyen, surtout les plus jeunes, à cette conscience.

Le Grand débat, c’est 2 millions de contributions retenues, 16 000 voir 17 000 contributions libres, 10000 rencontres d’initiatives locales ou encore 18000 communes avec cahiers citoyens.

Maxime Barbier a commencé son intervention en rappelant la mission de Bluenove savoir, à la fois travailler sur des technologies de participation citoyenne mais aussi traiter et analyser les contributions des citoyens du Grand Débat. Le grand débat dont les chiffres qui ont été numérisés par la Bibliothèque nationale de France puis retranscrits en format numérique et ont été analysés par Bluenove et ses partenaires. Ensemble, ils ont travaillé afin de dégager les grandes interrogations et revendications des Français. Pour Maxime Barbier, le numérique dans cette forme devient un levier pour faciliter la participation des citoyens. Une illustration nous a ensuite été donnée avec l’initiative Bright Mirror et de l’histoire co-crée dans ce cadre. « Je suis citoyen en 2050 ».

Mon invité n’a pas manqué d’introduire la notion « d’action collective », de démocratie liquideou comment les citoyens sont sollicités pour des actions de bien commun, pour la société, pour leur quartier. Enfin, Maxime Barbier a conclu en affirmant qu’il y aurait bien un avant et un après-grand débat, tout en ouvrant la discussion avec les questions suivantes. « Comment doit-on encadrer l’usage du numérique ? Jusqu’où l’on va ? Qu’est-ce que l’on encourage ? Quels sont les garde-fous à imposer au vu des opportunités qu’offre le numérique ? »

La parole était à vous !

  • La première question soulignait sur le lien entre démocratie et numérique. Après avoir rappelé la forte envie de participation qu’avait fait naître le grand débat, notre invité nous a interrogé : « Les transformations à venir vont être extrêmement fortes et rapides. «Comment entamer un vrai débat sur ces sujets pour engager une prise de conscience chez les citoyens ?»

 

  • La seconde question, posée par un passionné des problématique liées aux médias et à l’information portait sur l’abondance de nouvelles (parfois fausses) disponibles à tout moment. Selon lui, il faudrait alors encourager et transmettre un esprit critique à tous les citoyens face à l’information. Mais alors comment s’y prendre ?

 

  • La troisième question portait cette fois-ci sur le rapport entre l’homme et la machine. À savoir « Comment peut-on prendre le meilleur de l’intelligence artificielle pour doper l’intelligence humaine ?»

 

  • La quatrième question, reprenant l’hypothèse de la perte d’emploi massive qui apparaitrait conjointement au numérique, soulevait le thème des révoltes. « Avez-vous conscience que tout cela va aller très très vite. Qu’est-ce vous qu’est ce que vous comptez faire ?»

 

  • L’avant-dernière question portait quant à elle sur la place l’éthique dans les nouvelles technologies avec la question suivante « Comment ne pas se faire aliéner par des pratiques dont la finalité est éthiquement et moralement contestable ?»

 

  • Enfin la dernière question amenait la culture au coeur du débat sur le numérique avec le sujet de l’uniformisation de l’offre culturelle : « Comment peut-on encore faire des découvertes par rapport à des produits ou des offres culturelles qui sont proposées par le biais des algorithmes de Netflix par exemple, qui sont finalement très différents de ce que nous sommes ?»

 

Pour retrouver l’intégralité des échanges, je vous invite à visionner la réunion disponible en intégralité sur le lien suivant : https://www.facebook.com/angelicamariaibarracardenas/videos/10156078944953199?sfns=mo

 

 

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